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Notes d'écriture

 

Mon éditeur m’a appelé et, pour la deuxième fois, je me trouvais en Italie.
La première, c’était l’été dernier, fin juillet 2024 (le 22 exactement) et j’arpentais, une fois de plus, le très beau musée de Naples, dans lequel des vestiges émouvants de Pompéi et d’Herculanum sont réunis. Dans la déambulation des salles, il m’avait annoncé sa volonté de publier J. Nous avions discuté d’améliorations du texte et il m’avait judicieusement suggéré de déplacer trois paragraphes. Je l’ai fait à mon retour et le résultat était nettement mieux, un peu comme lorsqu’on déplace des pièces peu sûres d’un puzzle et qu’on s’aperçoit qu’elles s’emboitent pile-poil.
La seconde fois, c’était la semaine dernière, nous étions en Ligurie pour randonner aux Cinque Terre (voir en Étonnements et en Webcam). Mais l’endroit où je me trouvais au moment de l’appel (le mercredi 9 avril) était moins agréable que les salles du musée de Naples ou les sentiers ensoleillés des jours précédents aux vues imprenables. Nous étions revenus à l’appartement de Levanto assez tôt, chassé par la pluie qui avait conclu notre dernière après-midi. C’était toujours cependant à propos du roman J, dont la parution est prévue pour septembre. Mon éditeur m’annonçait l’envoi des corrections proposées, après relecture. Évidemment, nous avons l’habitude de travailler rapidement et je lui ai promis un retour pour le début de la semaine prochaine, après être revenu chez moi. Apparemment, les corrections sont mineures et cela devrait aller assez vite. Il m’a parlé également d’un projet de jaquette que j’ai attendu avec impatience.
J’étais à Cannes deux jours après, je me promenais sur la Croisette juste en face du Carlton, lorsque j’ai reçu les corrections à valider et le projet de jaquette. Magnifique ! (je parle de la jaquette et non de la Croisette ni du Carlton). J’ai renvoyé aussitôt un mail enthousiaste à mon éditeur, agrémenté d’une photo de la plage.
Quant aux corrections, je m’y suis mis dès mon retour et j’y ai consacré la journée entière du lundi. C’est toujours pour moi un moment important, celui de me replonger dans le texte, de découvrir comme un lecteur neuf, un texte que j’ai pourtant écrit, mais dans la pagination qu’il arborera au format final. Ça change mon point de vue, je me sens vraiment à ce moment-là auteur ou écrivain de ce nouveau livre. Depuis 25 ans, à chaque parution, cette expérience me rend heureux et ravi – ravi dans de sens du rapt, quelque chose qui vous prend, vous déplace, un ravissement à la manière de Marguerite Duras (Le ravissement de Lol V. Stein).
J’attends maintenant les secondes épreuves, puis tous les rendez-vous prochains – que j’espère nombreux – et qui prépareront la rentrée littéraire de septembre.
(18/04/2025)

 

Les ateliers de printemps reprennent. Les dates sont programmées et cinq sessions différentes s’étalent jusqu’en juillet (voir Agenda). Il manque encore une semaine d’atelier d’été à prévoir dans ma ville, à la suite de celle de Vitry-le-François (comme l’année passée), si toutefois l’opération est reconduite.
Pour l’instant, je dois conclure quatre ateliers d’ici fin mai, et c’est beaucoup en peu de temps. Car il faut imaginer, mettre en place, résoudre la logistique, organiser les rendez-vous, la progression, la restitution pour chacun d’eux, sans compter l’énergie que je mets à animer chaque séance, à compiler les textes, activité très chronophage, et à anticiper la suite.
Certains me sont déjà habituels, comme les deux que je vais suivre dans le cadre du Festival annuel de l’écrit (c’est la 29ème édition). Je retrouve, en effet, comme en 2023, la modeste mais très active bibliothèque des Islettes pour trois séances. La première séance, qui vient d’avoir lieu, avec un public nombreux et varié, est déjà relatée en page spéciale (et en page Ateliers d’écriture).
Je vais également visiter de nouveau, comme l’année passée, la Maison d’arrêt de Bar-le-Duc pour deux jours. L’expérience d’écriture avec des détenus en attente de jugement est toujours marquante, il y a beaucoup de tensions psychologiques, sociales, éducatives à dépasser, c’est éprouvant et on n’en ressort pas indemne.
Cette année, des expériences nouvelles me sont proposées.
La Maison des écrivains et de la littérature (la MEL) à laquelle je suis adhérent, m’a invité à participer à l’action d’éducation artistique « Par nature, des ateliers littéraires avec le vivant », qui réunit 100 auteurs et autrices dans 100 établissements scolaires. J’interviens au collège Jean Moulin de Sainte-Memmie avec une classe de sixième. J’ai déjà réalisé une première rencontre (voir également une autre page spécifique), et deux autres sont programmées. Un conte est en cours d’élaboration et nous n’avons pas le droit à l’erreur, car on envisage avec la professeure de français une belle restitution en juin avec un partenaire inattendu qui suit un projet similaire (je suis très fier de l’avoir convaincu). A suivre donc...
Enfin, un petit atelier de 2 séances s’est élaboré dernièrement lors d’une rencontre avec la médiathèque de Vitry-le-François qui recherchait un auteur pour deux classes de SEGPA. La ville célébrant Jane Birkin, nous allons travailler à la réécriture d’une de ses chansons.
Tout cela est vivifiant, la créativité dont il faut faire preuve, la réactivité également. Je n’oublie pas de mentionner le recueil de l’atelier de Reims, suivi en automne dernier, qui sera présenté courant juin. Bref, il reste encore beaucoup de dates à programmer d’ici l’été, d’autant plus que les grandes manœuvres éditoriales concernant la parution de mon roman au nom de code J, désormais contractualisée pour septembre, vont commencer : réunion des représentants, tour de France des libraires…etc. J’espère arriver à tout concilier (et dire qu’on me croit en retraite…)
(04/04/2025)

 

La restitution du concours francophone Dis-moi dix mots a eu lieu à Vitry-le-François, jeudi dernier. Grand succès, qui augmente chaque année. Et, comme chaque année, j’ai fait partie du jury, ce qui n’est pas une mince affaire, car il faut choisir les lauréats parmi des centaines de textes concoctés à partir des 10 mots retenus. J’ai profité d’un long trajet en train en février pour aller à Argelès et Bédarieux (voir cette même rubrique le 17/02/2025) afin de lire l’ensemble des propositions. Tâche pas facile, car les écrits sont tous beaux et on ne peut primer que 10 à 20 % des textes. Mais en même temps, c’était une superbe mise en abyme que de traverser notre pays de la Champagne à l’Occitanie, en passant par l’Ile de France et l’Orléanais, aux langues autrefois disparates et désormais unifiée par le français depuis l’édit de Villers-Cotterêts.
La belle cérémonie de Vitry-le-François (ville qui nous accueille si bien) était à la hauteur de l’enjeu et de l’universalité des pages proposées (j’ai lu des écrits du monde entier, notamment ceux d’une classes francophones en Floride qui a participé massivement). Comme l’année dernière, Vincent et Céline Bardin ont assuré une magnifique mise en voix et en musique d’une trentaine de textes de lauréats. La remise des prix a duré toute l’après-midi, avec la présence du préfet, du sous-préfet, du maire de la ville, de ses adjoints, de conseillers départementaux et de représentants du Ministère de la Culture, tous soucieux de l’intérêt de poursuivre de telles initiatives. Plus de cinquante structures se sont investies, centre sociaux, accueil de migrants, écoles, lycées, EPHAD, associations, et même une école de gendarmerie pour la deuxième année. Des textes de détenus ont également été primés et c’est important au moment où le Ministère de la Justice prévoit des coupes budgétaires drastiques pour certaines activités considérées comme « ludiques » dans les prisons. Nous devons nous affranchir de discriminations hâtives et populistes, et réaffirmer, avec de telles actions concrètes, que la langue française est un socle de cohésion sociale.
(27/03/2025)

 

Rien à retirer de cette note d’écriture du 13/05/2020 : mon feuilleton Sur Ivan Oroc est resté dans l’état. Pour coller parfaitement au confinement, le premier chapitre a été rédigé le lundi 16 mars 2020, relayé chaque jour par un nouvel écrit jusqu’au 54 ème et dernier texte, terminé le dimanche 10 mai, la veille de la reprise d’activité.
« Relater l'expérience du confinement a été un grand moment de créativité pour beaucoup d'acteurs culturels (comme on dit). Il faut dire que la situation inédite de ce retrait forcé, ainsi que le temps libre dégagé des obligations habituelles (14 rendez-vous annulés pour moi) ouvraient bien des perspectives.
Beaucoup d'écrivains auront opté pour un journal de confinement, voire un journal de non-confinement pour relater la vie de ceux qui ont continué à œuvrer (dans L'Huma). Pour ma part, il me semblait un peu stérile de narrer combien on tourne en rond dans un appartement ou une maison, avec comme seule fenêtre Internet ou les réseaux sociaux. Et en même temps, cette expérience nouvelle m'apparaissait terriblement romanesque et digne d'être détournée dans une fiction qui se bâtirait au jour le jour.
Aussi, lorsqu'à émergé l'idée au sein du sympathique collectif de l'aiR Nu auquel je contribue, de constituer une rubrique pour évoquer le confinement, j'ai commencé à écrire Sur Ivan Oroc, en remarquant que c'était le palindrome de " coronavirus ". Au début, je n'étais pas sûr de suivre une cadence rapide de publication, j'imaginais plutôt quelques épisodes hebdomadaires, mais très vite le changement