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Atelier de Saint-Memmie

Collège Jean Moulin

Janvier - juin 2025

 

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet national d’éducation artistique organisé par la Maison des écrivains et de la littérature « Par nature, des ateliers littéraires avec le vivant », qui vise à réunir 100 auteurs et autrices, 100 établissements scolaires, avec 100 classes de collège et de lycée réparties à travers la France. Cette année, la conférence des Nations Unies sur l’océan, qui aura lieu en juin à Nice, fournit un excellent sujet de réflexion pour sensibiliser la jeunesse.

 

Première séance, lundi 27 janvier 2025.

Le collège Jean-Moulin qui m’accueille est un établissement récent. La professeure de français, Fabienne Martin, nouvellement nommée, s’occupe d’une classe de 6ème. Elle a à cœur de développer des projets autour de la littérature. Aussi, c’est avec une grande joie qu’elle et sa classe ont candidaté pour le projet d’envergure mené par la MÉL depuis quelques années.
Nous avons déjà échangé par téléphone et, pour cette première rencontre, nous avons opté pour un travail en plusieurs ateliers. L’un s’occupera plus particulièrement du vocabulaire qui concerne la nature et l’écologie, un autre sera axé sur l’expression orale et la lecture à voix haute et j’ai prévu d’animer le troisième sur l’écriture poétique.
La rencontre a lieu au CDI et nous nous répartissons rapidement dans la vaste salle. Fabienne anime le premier atelier dévolu au vocabulaire, la responsable du CDI s’occupe de l’oralité et je réunis mon groupe autour d’un paperboard. Les élèves s’assoient par terre ou sur des chaises et nous démarrons.
J’ai prévu de les faire travailler sur des inventaires et des poèmes « marabout » (J’en ai marre – marabout - bout de ficelle…etc.) En effet, la situation de notre planète n’est, hélas, qu’une longue liste de défaillances qui s’enchainent et s’emboitent les uns avec les autres : réchauffement climatique, fonte des glaces, élévation du niveau des océans…).
Mais avant, histoire de tester ces élèves de sixième sur leur capacité à s’exprimer et à formuler des idées, je propose de prendre exemple sur le livre des questions, écrit par Pablo Neruda. A la fois poétiques et déroutantes (« Combien le jour a-t-il d’abeilles ? » ; « Si je suis mort, à qui vais-je demander l’heure ? »), ces questions interpellent. Nous en lisons d’abord quelques-unes, puis nous listons les mots interrogatifs (pourquoi, combien, qui, quoi, où, quand…) et chacun dans son coin écrit une ou plusieurs questions à la manière de Neruda. Les élèves réagissent bien. C’est un groupe vivant avec des interactions fortes, super ! En revanche, le travail sur les inventaires et les poèmes « marabout » a du mal à démarrer. L’expression poétique n’est pas leur fort, ils sont plutôt imaginatifs et bien ancrés dans le concret. Une élève demande à propos de l’écologie : Est-ce que c’est mal si je jette mon chewing-gum par terre ? Haro de ses camarades ! Nous imaginons alors collectivement le trajet de ce déchet de l’égout à la rivière, puis de la rivière à la mer. Nous somme dans le thème ! Ainsi, plutôt qu’un poème, nous allons bâtir un conte sur l’épopée de ce chewing-gum qui vogue vers la mer. Ce sera le travail à bâtir pour les prochaines rencontres.