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Iles
Iles
Iles où l'on ne prendra jamais terre
Iles où l'on ne descendra jamais
Iles couvertes de végétation
Iles tapies comme des jaguars
Iles muettes
Iles immobiles

cendrars.jpg (4625 octets) 
Blaise CENDRARS
Feuilles de route

surpris.jpg (82935 octets)

Iles inoubliables et sans nom, je lance mes chaussures par dessus bord car je voudrais bien aller jusqu'à vous

Depuis septembre 2000...

On écrit, on écrit, et que dire là-dessus ? J'ai devant moi, une feuille avec un gribouillis, des ronds, des cercles avec écrits dedans des mots comme Télé-achat, standardiste, bonbon à Nicolas, flic, inspecteur, Marie-Claude, chat, chien, soupirail, enfant Kévin, voisin, sa femme, salade, présidente. C'est un projet de bouquin, pour moi, cela veut dire quelque chose. Cela ne veut surtout pas dire que ce bouquin verra le jour. Il est trop tôt, il faut que les pages s'écrivent jour après jour, que les idées deviennent obsédantes jusqu'à oublier l'endroit où on a garé la voiture, qu'on se dise un beau jour qu'on a basculé et on termine. "

C’est la première Note d’écriture de Feuilles de route, elle date du 13 septembre 2000. Central était sorti depuis 15 jours chez Fayard et La réserve depuis cinq mois aux Editions Guéniot.
Je voulais faire un site le plus simple possible. C'est fait : fond sobre, caractères sombres. Une page de bouquin en quelque sorte. ". Cette profession de foi était du même jour (en Etonnements) et la première Note de lecture portait sur un livre de voyage Un atoll et un rêve. Combien ce titre est prémonitoire, le rêve du virtuel, vagues d’Internet, et la volonté d'un site comme une île pour y prendre pied chaque semaine.

Depuis, ce moteur à trois temps (lire, écrire, s'étonner - avec photos parfois en Webcam- ) fonctionne cahin-caha, pétarade, s'époumonne, grince ou chante, mais tourne, vit. C'est la partie mises à jour, avec son résumé en Actualités, sorte d'humeur du moment (et que l'on reçoit chaque semaine en s'inscrivant à la liste). Les vieilles huiles usées, les outils, les traces des voyages passés s'accumulent dans le garage en Archives.
Depuis, d'autres livres, écrits sont venus s'ajouter à Central et La Réserve, et c'est avec impatience et fierté que j'ai construit pour chacun d'eux une rubrique d'articles de presse et de notes, et augmenté la vie Bio - Biblio.

Toute cette agitation, amoncellement résume ma vie de naufragé volontaire sur Feuilles de route (et cet emprunt à Blaise Cendrars m’a paru l’évidence même, en parlant d’île...), avec en sous-titre et pour ne jamais l’oublier " Tentative d’exposition de travail littéraire à la vue de tous ".
Exposé, surexposé, sousexposé, finalement la vie tourne autour de ces intranquillités. La vocation de ce site est ce déséquilibre, un site purement personnel sans préoccupation esthétique ou graphique, nos chapelles délaissées, un dénuement d’archipel désert, le souvenir d'Ile au Trésor comme première lecture de gamin, ou la recherche de Paul Gauguin et Jacques Brel aux Marquises qui sortent à cinq heures.
Je revendique ce seul au monde, avec mercredi comme unique compagnon des mises à jour hebdomadaires.
(05/05/2004)

 

A l'occasion des 25 ans de Feuilles de route !

« Je voulais faire un site le plus simple possible. C'est fait : fond sobre, caractères sombres. Une page de bouquin en quelque sorte. L'intérêt est de ne pas se casser la tête pour le fabriquer, mais aussi pour le mettre à jour, ce qu'on va essayer de faire. Car le but est bien là, faire de ce site une sorte de cahier de travail, mais surtout quelque chose qui soit partagé entre vous et moi, sur la base des mille et un étonnements que procurent les choses de la littérature. ».
Voilà : c’est ma toute première note d’Étonnements publiée sur FdR le 13/09/2000, il y a donc 25 ans exactement. Elle résume tout-à-fait l’enjeu que je percevais alors. Je venais de publier mes deux premiers livres (La réserve, chez Guéniot et Central, chez Fayard) et je tenais à relater au jour le jour cette vie de publication.
Bien entendu, à l’époque, je ne savais pas si je serais constant dans cette « tentative d’exposition du travail littéraire à la vue de tous » (c’était le sous-titre que j’avais choisi) ; j’ignorais également si je continuerais à publier des récits ou autres.
25 ans plus tard, autre étonnement : j’ai tenu bon dans les deux cas. Je compte une vingtaine de titres dans mes publications, et Fayard, chez qui je totalise 14 livres, me présente désormais comme « le plus ancien romancier » de leur maison. Et la simplicité que je revendiquais pour mon journal Internet a payé : je tiens cette ligne de conduite depuis un quart de siècle.
Évidemment, j’ai traversé toutes les évolutions numériques depuis 2000. Le désert qu’il était à l’époque, l’amateurisme des pages perso, puis rapidement les évolutions, le Web 2.0, les blogs, l’apparition des réseaux sociaux, Facebook, Twitter, LinkedIn, maintenant, Instagram, X, Tiktok, les chaînes YouTube. Toute cette évolution bien sûr génère des flux, des followers, on cherche à gagner de l’argent avec, on s’inscrit sur Patreon, on se professionnalise, on propose des packs numériques payants, on flirte avec le métier d’influenceur, même dans le Web littéraire.
Je suis resté à mille lieues de ces évolutions. C’était voulu dès le départ : je ne voulais pas être tributaire des inévitables progrès techniques (et sociétaux) qui allaient suivre. C’est même une question de philosophie : ne pas être tributaire de la nouveauté, de l’immédiateté, mais au contraire, considérer Internet comme une capacité mémorielle au-delà des modes, des pratiques en vogue, des engouements soudains et du mercantilisme.
Pour cela, FdR est en dehors de tout critère ergonomique. Doté d’une architecture soviétique, constitué d’un empilement de briques de Lego, on navigue sur mes pages dans un effort de rames, comme une barque sur un étang. C’est rustique, mais ça tient. Seul inconvénient : le machin qui fabrique les pages est un très vieux logiciel qui ne fonctionne que sur Windows XP, Frontpage 98 (98 est l’année de création au siècle dernier). Une technologie d’ancêtre que j’ai maintenu jusque-là. Dans le cœur de la mécanique, j’ai désormais 7539 fichiers comptabilisé ce jour (pages web, photos, vidéos, PDF), ce qui est au final assez peu pour 25 ans, ça ne représente que 300 ajouts par an en moyenne.
Si je reprends les mises à jour depuis le début, j’en totalise 844, soit une moyenne de 33 par an (à savoir que 3 rubriques sont proposées au minimum à chaque fois, soit 2532 articles postés, 2829 si j'y ajoute les 297 webcams publiées). Il y a même eu pour les trois premières années de mes accumulations Internet une publication numérique que j’espérais concrétiser en papier chez Publie.net. Tentative qui est restée sans suite depuis 2003. Dommage, pour un peu je me rêverais à l’égal de Paul Léautaud et des élucubrations de son Journal littéraire (notes de lecture des 18/09-30/09 et 13/11/2009).
Au final, je suis assez fier : c’est pas si mal comme régularité puisque l’idée de départ était de réaliser une mise à jour hebdomadaire, hors vacances et absences. Bien sûr, il y a eu des années fastes avec plus de quarante mises-à jour (7 au total), mais je compte aussi seulement 5 années en dessous de vingt, soit environ une mise à jour toutes les trois semaines. La palme revenant à l’année 2015 où je n’ai réalisé que 10 mises à jour. Je me suis même demandé si je n’allais pas arrêter au bout de quinze ans d’existence (Étonnements du 22/05/2015). Mais je me suis repris et aujourd’hui je fête ce quart de siècle !
Un mot encore et j’y tiens : merci à tous ceux qui sont dans ma liste de diffusion (elle aussi, gérée manuellement), qui y sont parfois depuis le début, et qui m’envoient un petit signe de temps en temps. Cet anniversaire est aussi le vôtre.
(13/09/2025)