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Bio un peu plus complète (janvier 2024) :

Saint-John-Perse, dans le volume de la Pléiade qui lui a été consacré de son vivant, a tenu à superviser sa biographie, utilisant un "il" pour parler de lui. Cette biographie de moi-même (enfin, de lui-même) sera une pâle imitation, histoire de m'habituer (enfin, s'habituer) à la publication future dans cette prestigieuse collection...

Thierry Beinstingel est né à Langres en 1958, d'un père chauffeur-routier et d'une mère vendeuse en boulangerie. Une longue scolarité menée dans sa ville natale lui apprend à lire et à écrire à l'école Jean Duvet, le dote d'un BEPC au Collège Diderot, puis d'un laborieux baccalauréat scientifique obtenu en 1978 dans le Lycée du même nom. Pendant son temps libre, on le voit pompiste en été, servir à la boulangerie, repeindre une serre familiale dans la canicule de 1976 ou sur une moto Honda 125 à guidons bracelets-sport. Il gratouille la guitare et compose même une cassette de douze chansons produite en trois exemplaires.
Il débute dans le monde du travail à La Poste à Toulouse puis en Seine-Saint-Denis, avec la ferme intention de devenir homme de lettres : il rédige 70 feuillets d'un roman Martin Martin. Il revient en 1981 dans son département, à Saint-Dizier, ville qu'il n'a pas quitté depuis. La chance lui sourit : il rencontre la femme de sa vie, passe un concours de circonstance pour devenir Inspecteur dans une grande entreprise de télécommunications, parfait sa formation technique pendant un an par de l'électronique, puis revient à Saint-Dizier exercer son métier de cadre au sein du Central téléphonique de la ville. Il profite  des siestes de son premier enfant tout neuf pour s'initier à l'informatique auprès d'un Thomson à disque dur de 20 méga-octets sur lequel il termine Martin Martin, dix ans après son commencement. Repris par le virus de l'écriture, il relègue ses premiers manuscrits dans des tiroirs, contacte l'Association des Ecrivains de Haute-Marne et finit par publier en avril 2000, La réserve, Haute-Marne 2017, aux éditions Dominique Guéniot de Langres, récit satirique et prémonitoire sur la crise de la vache folle et de l’Européanisation. Son sens aigu de la publicité et de la promotion lui fait promettre aux acheteurs (heureusement rares) de les rembourser (120 francs à l'époque, 18,30 euros aujourd'hui) si ce qui est édicté dans ce roman ne se produit pas en 2017. A l'heure actuelle, il est en passe de gagner son pari...
La même année, il publie en septembre, Central chez Fayard, inspiré de neuf ans de télécommunications (il travaille maintenant à Châlons-en-Champagne) et inaugurant une écriture " à contraintes " (le livre est écrit avec des verbes à l’infinitif et sans sujet), roman où "le narrateur travaille depuis de longues années au Central de télécommunication, témoin de son inexorable déshumanisation. Verbes sans pronom personnel, verbes sans sujet pour dénoncer l´effacement de l´homme-sujet, assujetti à l´emprise grandissante de l´entreprise. "(Le Monde). Il découvre par la même occasion la prose des critiques qui vous font sentir que l'on est quelqu'un d'intelligent.
Passionné des nouvelles technologies, il anime depuis fin 2000, un site Internet Feuilles de route qui se veut "une tentative d’exposition du travail littéraire " avec un renouvellement hebdomadaire des principales rubriques et où l’on peut trouver l’ensemble des articles et interviews le concernant, des textes inédits, une accumulation d'informations toutes plus intéressantes les unes que les autres.
Toujours sur Internet, il contribue régulièrement à Remue.net, à Tiers livre crée par François Bon et à Inventaire-Invention , revue en ligne animée par Patrick Cahuzac, chez lequel il publie deux nouvelles en 2001, Un dernier soir (avril 2001) et Vers Aubervilliers (octobre 2001), également disponible en livre. Cette nouvelle a été étudiée par deux classes de secondes du Lycée Oudinot de Chaumont (intervention en avril 2002).
A la rentrée littéraire de septembre 2002, il publie Composants, roman chez Fayard qui continue le thème entrepris avec Central sur l’aliénation de l’homme à travers le travail et le monde moderne. Sélectionné parmi 15 ouvrages, Composants a obtenu le 25 novembre la mention spéciale du Prix Wepler, chargé de " récompenser une œuvre marquée par une audace, un excès, une singularité résolument en dehors de toute visée commerciale ". 
Impliqué dans l’Association des Ecrivains de Haute-Marne depuis 1998, il coordonne le projet collectif d’une anthologie : 52 écrivains haut-marnais : de Jehan de Joinville à Jean Robinet, parue en décembre 2002 aux éditions Dominique Guéniot.
En Août 2003, il change pour la troisième fois d'emploi dans sa grande entreprise des télécommunications : après avoir sévi dans la technique et l'organisation de Services après-vente, après avoir tâté du marketing en contribuant à ouvrir l'informatique au monde médical, il devient conseiller en mobilité professionnelle au sein d'un service de Ressources Humaines.
En janvier 2004, Il publie Paysage et portrait en pied-de-poule, toujours chez Fayard, où comment l'auteur revient à la vie rurale, thème de son premier livre, mais en moins marrant.
Il est invité par le CRL de Franche-Comté pour la redoutable manifestation des Petites Fugues en novembre 2004.
En février 2005, il publie un texte pour la semaine de la francophonie, à l'initiative du CNES.
En  mars 2005, il participe à la naissance des éditions Argol dans l'ouvrage collectif  Ecrire, pourquoi.
Dans le premier semestre 2005, histoire de s'impliquer un peu plus dans la matière des mots, il anime deux ateliers d'écriture : l'un à Crogny (Aube) dans un Lycée forestier, l'autre dans le Lycée Diderot de sa jeunesse à Langres.
Parallèlement, complexé de n'avoir pas suivi d'études supérieures et n'osant l'avouer lors de ses nombreuses interventions en Université (Toulouse en 2000, Orléans en 2004, Clermont-Ferrand en 2006), il commence un cursus de Lettres modernes par correspondance, obtient sa première année tout en continuant à écrire et travailler et décide de continuer tous azimuts.
Il commence un vaste chantier textuel, CV roman, texte qui restera en chantier longtemps. Il poursuit sa deuxième année de licence et pour cela partage son temps de travail avec un congé de formation qui lui permet de poursuivre des ateliers d'écriture en 2006 à Langres, toujours au Lycée Diderot, puis à Dole auprès des patients d'un Centre hospitalier spécialisé. Il réussit son DEUG de Lettres Modernes, loupe la mention TB d'un demi-point et s'achemine serein vers la troisième année de Licence. Histoire de fêter ce succès et d'accompagner la passion des seize ans de son deuxième enfant., il s'achète la guitare électrique qui lui a manqué dans sa jeunesse, une PRS Singlecut avec ampli Fender Hot Rod Deluxe.
En 2007, CV roman se fait doubler par 1937 Paris-Guernica, récit dont la sortie a lieu aux premiers jours de mars, chez Maren Sell.  Mais CV roman, fort de ses 22 versions successives, le rattrape chez Fayard, pour une publication prévue pour la rentrée littéraire de Septembre 2007. A ces deux succès littéraires, il est fier d'avoir réussi sa Licence de Lettres Modernes en juin du premier coup avec mention Bien et  mène alors en 2008 de front un Master et son travail de plus en plus prenant dans sa "grande entreprise de télécommunications", comme il est écrit sur ses quatrièmes de couvertures.
Histoire de consigner cette folle vie débridée, les quatre premières années de ce site sont éditées en mai 2008 chez www.publie.net sous la fine appellation de Feuilles de route, accumulations Internet 2000-2003. Il termine l'année 2008 gaiement en remportant trois succès qui lui tiennent à coeur : en septembre, il défend brillamment la première partie de son mémoire sur la Littérature et le monde du travail, étude universitaire qui va se poursuivre en 2009 et peut-être au-delà ; en décembre, il propose à son éditeur un manuscrit, Bestiaire domestique, dont la parution programmée rapidement pour mars 2009 le ravit ; le même mois, il constate qu'il a réussi largement les objectifs qui lui étaient assignés dans son travail nourricier : 40 personnes lui doivent d'avoir trouvé un nouveau boulot dans l'année 2008. Fierté d'avoir appliqué CV roman comme dans la vraie vie et dans une conjoncture pas facile !
Hélas, de tristes évènements dans son entreprise viendront ternir ses élans travailleurs en 2009. Car en effet, voici 2009 et sa cohorte de succès et d'échecs. Côté échecs, il découvre qu'il n'est pas fait, mais vraiment pas fait pour la psychologie et il loupe une certification professionnelle dont d'ailleurs il n'avait aucunement besoin. Côté succès, il termine son cycle de Master avec la mention TB et entre dans une nouvelle vie pour trois ans minimum en s'inscrivant en doctorat, toujours en Lettres modernes. 2009 est émaillé de diverses contributions journalistiques (L'Humanité, le Journal de la Haute-Marne, la revue Intexto de l'Office régional culturel de Champagne Ardenne). Il participe aussi au très bel ouvrage
100 monuments, 100 écrivains, publié en décembre 2009 par les éditions du patrimoine. Il découvre en août Paul Léautaud et se lance dans un marathon de lecture : oeuvres complètes, soit 8000 pages, lues en trois mois. Côté édition, Bestiaire domestique, paru comme prévu en mars, rencontre un faible succès mais jouit d'une belle notoriété parmi les lecteurs. Ceux qui ne l'ont pas lu, bien entendu, ne savent pas ce qu'ils perdent et c'est en ce sens qu'il prend son bâton de pèlerin pour aller défendre son livre à la fête de l'Humanité, au salon du livre de Chaumont ou encore à l'exposition internationale de photographie animalière de Montier-en-Der. Oui, mais, quoi de neuf ? lui rappelle son éditeur qui, entre temps, s'est allié avec Grasset : il répond à cette question en toute février 2010 en proposant un roman, eh oui, un vrai ! trois cent pages écrites en quatre-vingt jours comme le tour du monde de Jules Verne. Retour aux mots sauvages paraît ainsi en librairie le 25 août. sélectionné pour le prix Goncourt, RMS rencontre un franc succès, une presse dityrambique, une médiatisation qui le tient en haleine jusqu'à la fin de l'année.
Mais début 2011, lui qui croyait naïvement en avoir fini avec le service après-vente de RMS paru 4 mois avant doit se résoudre à programmer rencontres et débats, avec grand plaisir d’ailleurs, parfois ponctués de lectures publiques qu’il a envie d’expérimenter. Il écrit ainsi
Avant Franck, inspiré par Franck,  le beau récit d’Anne Savelli. Il lira avec elle en septembre cet Autour de Franck, l’ensemble texte + lecture étant publié à la suite chez Publie.net. Cette année marque aussi la publication en 6 épisodes d’un Roman de bureau chez Mélico avec le soutien et la confiance de Pierre Cohen-Hadria. En mars, il part au arpenter le Cap-Vert, histoire de relayer la course à pied qui continue à prendre de l’importance dans ses loisirs come le prouvera sa participation au semi-marathon de Reims où il améliore de 3 secondes le record du monde… du marathon. Mens sana in corpore sano, il entame en juillet un roman sous le nom de code ID, qu’il termine quatre mois plus tard et qui reçoit un bon accueil de la part de sa maison d’édition : la parution est prévue pour septembre 2012, en même temps que RMS en livre de poche.
Or, contre toute attente,
Ils désertent, puisque tel est le nom du petit dernier est nominé au Goncourt, comme RMS en 2010, ainsi qu'au prix Femina. S'ensuit un SAV débordant : salons, rencontres, Goncourt des lycéens sur toute la France, dont la très belle manifestation des Petites Fugues de Franche Comté, à laquelle il participe pour la seconde fois. Toute cette agitation continuera jusqu'à la fin de l'année où il reçoit comme lot de consolation, le très beau prix Eugène Dabit du roman populiste (René Fallet et Sartre l'ont eu...) Et comme rien n'est jamais figé, il commence en novembre un roman sous le nom de code F, se décide enfin à montrer quelques galops d'essai à ses professeurs pour la thèse de doctorat et change de lunettes.
Mais tout cela n'est pas si simple... La thèse est maladroite, il faut recommencer. L'écriture de F est prenante, il faut s'accrocher. Le décès d'un proche survient, il faut s'organiser. Bref, la vie en 2013 devient complexe, mais heureusement, ça tient, ça prends corps, on résiste. Il y a les amis, les lectures avec Anne Savelli, tout ce qui remet en selle. Et puis F résiste, avance, s'achève : le premier jet est terminé en novembre, pile poil un an après en avoir parlé pour la première fois à mon éditrice. Il y a du retravail en perspective, mais ça c'est à suivre...
2014, c'est le centenaire de Ceux de 14
, il est content : on parle partout de Maurice Genevoix. Premier semestre, il continue à courir (au total ça fera 1500 km), il travaille aussi beaucoup pour son métier nourricier et il met la dernière main à Faux nègres (nom de code F), plus gros roman jamais écrit avec 422 pages, nombre marathonien. Du coup, pour saluer sa parution, il court 46 km. Mais ce n'est pas tout ! alors que Faux nègres bat la campagne profonde depuis septembre, paraît également Histoire de Lou, écrit pendant l'été dans le recueil collectif Le retour du loup, histoire de fêter le retour de l'animal dans le département. En septembre, parce qu'il ne faut pas mollir, il reprend un texte vieux de sept ans (nom de code JDV) et le 22 octobre (c'est indiqué sur le "manuscrit"), il commence un nouveau texte (avec le nom de code VPAR) : boulimie ? Même pas, car après quelques doutes éditoriaux, vite dissipés en février 2015, il propose et obtient la programmation des deux livres. JDV texte qui était, à l'époque de son écriture, au trois-quart achevé, paraîtra en octobre sous le nom de Journal de la canicule. Quant à VPAR, c'est une longue traversée qui commence, interrompue en mars 2016 pour un voyage magnifique au Pérou, puis par les aléas habituels, boulot, quelques courses à pied, dont un trail de 36 km, tout juste sorti des plateaux andins de 4000 m d'altitude, avec en retour une forme éblouissante. Et puis question bonheur, un événement familial le ravit le dernier week-end d'août, juste après un treizième voyage en Sicile. On aurait pu croire que l'activité débordante dont il fait preuve aurait raison de l'écriture de VPAR : que nenni, le 17 août il envoie à son éditrice une première partie forte de 250 pages. Puis, fin décembre, alors qu'en octobre il s'essaie à la 95° édition de la course à pied mythique Sedan-Charleville (24km), c'est plus de 500 pages qu'il fera parvenir. Et ce n'est pas fini ! Que nous réserve 2016...
2016 a tenu promesse en ce qui concerne les multiples activités. Les Feuilles de route, qu'il continue de nourrir chichement au début de l'année sont à la peine, pour cause de bousculade d'emploi du temps : il se balade en France, Cahors, Vichy, Etretat, puis à l'international, Dublin, Londres, Berlin. Il entreprend des ateliers d'écriture avec 3 classes de CE2 et CM1 à Dunkerque et alentours : c'est pour le projet Instants handball concocté avec l'ami peintre Alain Delatour et dont un livre d'artiste verra le jour en juillet. Et puis il continue d'arrache pied à préparer la sortie de VPAR, qui paraît enfin en août, juste après les traditionnelles vacances en Sicile.
2017 a été une année de transition et de changements d'habitudes. Il arrête son travail chez Orange et il réinvestit le temps gagné pour terminer enfin sa thèse entreprise depuis septembre 2009. Il la passe avec succès en décembre. Il voyage également au Vietnam et en Sicile en été.
L'année suivante, en 2018, il renoue avec l'écriture romanesque et écrit pendant le premier semestre l'essentiel de ce qui deviendra Il se pourrait qu'un jour je disparaisse sans trace dont la parution est prévue pour janvier 2019. Il continue la course à pied et pour sa neuvième année consécutive de compétition, il s'engage et termine un marathon au bord du lac du Der dans des conditions caniculaires, sans oublier une participation aux 20 km de Bruxelles et une deuxième participation à la 99ème édition des 24 km de Sedan-Charleville. Il voyage en Bolivie, et bien-sûr, en Sicile.
Janvier 2019, comme convenu, Il se pourrait qu'un jour je disparaisse sans trace est à l'heure dans les librairies. Point positif, le livre est particulièrement bien ressenti dans la blogosphère et dans quelques médias nationaux. Point plus mitigé : Janvier est décidédement une rentrée littéraire où il ne se passe rien : les libraires qui l'ont invités l'ont été pas mes soins, pas de radio, encore moins de télé. L'écrivain néanmoins chevronné trouvera son compte dans des ateliers d'écritures organisés dans un lycée d'argenteuil puis de Charleville au printemps, reconduit en automne dans le même lycée ardennais tandis que dans sa propre ville, il est solicité pour accompagner les migrants mineurs de la même manière. Côté personnel, il continue d'arpenter l'Amérique Latine avec l'Equateur en novembre et, bien sûr, la Sicile en août. Point tout aussi essentiel, il est depuis mai, devenu "otata" d'un petit Andrea. Toute l'année 2019 restera marquée cependant par la rédaction sans trève de Y, le plus gros livre qu'il n'ait jamais écrit et dont la parution est actée pour septembre 2020.
Evidemment rien ne se passe comme prévu : le coronavirus s'invite en début d'année, annule les efforts des participants aux ateliers de Saint-Dizier et Charleville qui ne pourront présenter leurs travaux, suite au confinement. Il en profite pour écrire un roman avec un chapitre pour chaque jour reclus : Sur Ivan Oroc est proposé quotidiennement pendant son écriture sur F de R et enregistré en audio sur la webradio L'aiRNu. Au printemps, son roman Y (devenu Yougoslave) entamé depuis vingt mois avance, se corrige et demeure programmé pour une parution en septembre. "Dépêche-toi de me l'apporter", lui dit Léo, son père (auquel le livre est dédié). Aussitôt imprimé, il lui donne, mais deux jours après, Léo, en véritable personnage de roman, part rejoindre les étoiles. La Sicile, malgré la pandémie, saura le consoler en août et en septembre des salons improvisés en période covid proposeront tout de même une rentrée littéraire digne de ce nom. La fin de l'année s'enlise dans des confinements mous, des couvre-feux affligeants. La culture, considérée comme non-essentielle, est reléguée dans les arrières cours des bars et des restaurants fermés. Pauvre France... Allons, pas de morosité ! Il remonte sur son cheval en héros picaresque : il doit bien y avoir des moulins à vent à attaquer en 2021 !
Eh bien les moulins à vent auront été fournis cette année, constate Don Quichotte en ce début 2022. Des difficultés familiales, une maman âgée à rapatrier près de son domicile, il joue le rôle du fils impliqué, ça lui prend pas mal de temps qui s'ajoute à tous ce qu'il avait déjà prévu, notamment des ateliers d'écriture en veux-tu en voilà, car la pandémie à décuplé les attentes. Il en réalise un à Chaumont et deux à Bar le Duc avant l'été, réîtère un atelier à des migrants mineurs de sa ville en automne. Ajoutons à cela qu'il s'est investi un peu plus dans un Club Service auquel il adhère depuis déjà sept ans : le voilà Président pour un an à partir de juillet avec plein de projets à mettre en place pour une équipe dynamique et qui attend avec impatience la reprise d'activités après la pandémie. Il en oublierait presque le livre qu'il a promis à son éditricepour la rentrée d'automne 2022 et qui reste en ce début d'année à écrire (oups...). Mais heureusement des joies nombreuses ont parsemé cette année : le tournage d'Ils désertent, réalisé par Florence Vignon avec Jacques Gamblin et Zita Henrot comme acteurs pricipaux (excusez du peu...) : grande joie d'avoir été invité à Valence pour une journée de tournage. Enfin, la réédition de son premier roman La réserve, aux éditions Liralest est un bel évènement et, pour l'occasion, il augmente ce premier récit d'une suite de 150 pages.
La suite de sa carrière trépidante continue ainsi avec des ateliers d'écriture dans sa ville et à Verdun, mais il jure de se reposer un peu, ce qui ne l'empêche pas de publier Dernier travail à l'automne et de recevoir à cette occasion le prix de la Feuille d'or de Nancy. Yougoslave paraît en poche et l'académie suédoise lui préfère Annie Ernaux comme Nobel de littérature.
La grande affaire de 2023 est (enfin) la sortie en mai du film inspiré d'Ils désertent, sous le titre L'homme debout. Sortie qui ne va pas sans mal, Florence Vignon, la réalisatrice l'associe avec bonheur dans les aléas complexes du cinéma jusqu'à la création finale d'un DVD chez L'Harmattan (sortie en janvier 2024), avec bonus constitué de dialogue entre Florence et lui, Florence et Côme Aguiar, l'excellent auteur de la musique du film, florence et Aurélien Matta, le directeur de la photographie, qui signe des prises de vues magnifiques. Côté écriture, l'année voit la fin de J, un roman écrit tranquillement d'août 2022 à septembre 2023, et proposé plus tranquillement à l'éditeur encore en cette fin d'année. Dans les creux, il continue les ateliers d'écritures et autres actions : ateliers aux Islettes dans la Meuse au printemps, dans un lycée à Troyes avant l'été, dans une prison de l'Aube en automne. En parallèle, il n'arrête plus d'être président (comme Macron), Président de zone de son club service depuis 2 ans, président régional du jury du Festival de l'écrit, ce qui lui vaut d'arpenter 5 département et de rencontrer plus de 500 personnes.