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Syrie, carnet de voyage


 

14 - 21 mars 2010 (notes prises en cours de route)

Les voyages commencent toujours à l’aéroport, dans une gare, sur le quai d’un port. Ici, c’était ces longues enfilades de couloirs qui précèdent les avions, avec les mines affairées des touristes, les fronts soucieux des hommes d’affaires, les égarés, les solitaires, les familles nombreuses avec leurs lots de valises, leurs monceaux de bagages. Il avait fallu dénicher la destination d’Istanbul au milieu des pictogrammes et des tableaux électroniques, trouver le comptoir d’enregistrement de la compagnie, attendre, embarquer et s’en remettre au cylindre de métal doté de deux ailes malingres, étrangement capable de franchir un espace qui semblerait irréel à l’arrivée. Aussi, d’Istambul, on avait vu du hublot les nombreux navires illuminés bien avant d’apercevoir les lumières de la ville et les immeubles, tout un mirage qui devenait réalité en approchant du sol. Retour à la réalité donc et l’attente à nouveau dans la zone de transit pour un vol pour Damas deux heures plus tard. Retard de 40 mn, tellement peu par rapport à tous les quarts d’heures habituels du RER parisien ou l’heure et demi de plus pour un trajet de 200 km en train un jour où la SNCF soupçonnait un dégât sur la voie sans arriver à le localiser. Embarquement encore, léthargie, la fatigue se fait sentir, il est minuit et le dépaysement commence avec cette étrange fatigue qui abolit tous les reliefs, rompt le corps et l’esprit. On s’en remet encore à l’avion, advienne que pourra. Et c’est Damas, le choc de l’atterrissage qui me réveille. Formalité, bagages, on quitte l’aéroport, enfin les quartiers le la périphérie, il est trois heures du matin. L’hôtel, le sommeil lourd et la surprise au matin de n’avoir même pas été réveillé par les appels du muezzin.

Damas, donc, découverte de la première journée. De suite, on se sent familier avec cette ville typiquement arabe comme l’est aussi Amman en Jordanie, voire les cités iraniennes cerclées de remparts et de citadelles. Nous sommes rejoints par un guide syrien : notre accompagnateur libanais, même s’il connaît parfaitement le pays, n’est pas habilité pour nous faire visiter certains lieux. Nous commençons par le musée national qui est très riche, hélas, pris d’assaut par des hordes de touristes, à croire que tous les tours opérateurs se sont donné rendez-vous ici. La palme de la nationalité touristique revient à l’Italie, très nombreux à visiter et rechercher peut-être les traces de l’ancien empire romain. A lui seul, ce musée mériterait qu’on s’y attarde quatre heures tant il résume bien les richesses archéologiques du pays et l’importance historique de ce pays dont le Nord Est s’évase entre Tibre et Euphrate. Commencer par ce musée donne un excellent aperçu de ce qui nous attend dans ce pays. Nous retrouvons la sensation de déambuler à travers quelques souks et au moyen orient, cela n’a rien à voir avec le harcèlement de certaines villes touristiques du Maroc, de la Tunisie ou de certaines stations balnéaires d’Égypte. Le tombeau de Saladin, général victorieux des croisades nous rappelle modestement que l’avenir du monde ne s’est pas réglé à Poitiers avec Charles Martel, n’en déplaise aux tenants du FN. Le palais Azem offre un havre de paix et une oasis de verdure. Seul inconvénient de cette première matinée, qui, même si elle a démarré assez tôt et se termine au début de l’après midi est effectuée au pas de course mais il y a tant de choses à voir.



Premiers contacts avec la ville et ses habitants, découverte de la rue et des souks.



A côté des souks et de la foule, voici la grande Mosquée de Damas, un havre de paix après l'agitation de la foule.


Le palais Azem est tout aussi tranquille en pleine ville.

 
Mais la ville travaille à côté, semble inlassable sous le regard conquérant du général Saladin.

Nous prenons une rapide collation dans un café trottoir avant de partir pour la tranquillité du désert et de rejoindre le monastère de Mar Moussa. C’est un endroit captivant. Le monastère est à flan de rocher et il faut une demi-heure de grimpette, passer une porte très basse pour accéder à la plate forme qui articule les bâtiments autour d’une chapelle magnifique, vieille de mille ans. L’accueil est spartiate. Nous désirons y passer la nuit et la chambre du quartier des hommes (confort identique pour la gent féminine) laisse inaugurer une nuit froide et dépouillée. Mais le lieu, restauré par un prêtre italien, est à l’image de l’austérité de cet homme qui a commencé tout seul à investir ce lieu abandonné en plein désert. L’église possède des fresques magnifiques peinte entre le XI° et XIII° siècle. A l’intérieur, la méditation est de rigueur et nos habitudes de français, peuple de la philosophie et d’un athéisme explicatif est fortement bousculé. Sans être une grenouille de bénitier, la ferveur silencieuse au milieu de ce rien minéral interpelle. Surtout le silence. Un silence à la Beckett peut-être, bruissant de fantômes, la où conduisent « les pas vers les vieilles douleurs » mais l’apaisement aussi. Ici pas de justification hebdomadaire de la messe, pas la corvée du rituel lourd qui nous a dégouté enfant et mené droit vers la laïcité confondue avec l’athéisme. Ici, dans l’église, le silence est long, les paroles rares, la langue araméenne ou syriaque suffisamment obscure pour aider au silence. On peut y voir un sens religieux mais tout aussi bien l’antithèse du monde bruyant et de la gesticulation occidentale qui a fini par détruire toute cette réflexion mythologique. Notre accompagnateur, fin lettré, me rappelle à cette occasion la réflexion de Sartre à qui un de ses élèves précisait qu’il était athée, répondit, non, pas athée, mais inquiet. Cette formule me semble éclairer à la perfection cette Syrie, berceau de toutes les humanités et les religions. On a coutume de dire qu’ici, il est plus facile pour un musulman de s’entendre avec un chrétien, qu’à des chrétiens de s’entendre entre eux, tant les courants sont nombreux, orthodoxes, catholiques, syriaques, maronites. Mar Moussa, donc, liturgique jusqu’au bout de sa foi. La nuit spartiate fut bonne et fraîche, le repas frugal partagé avec tous, fromage de brebis, pain et huile d’olive. Ce fut l’occasion de rencontrer des visiteurs de tous pays, deux anglaises, une suédoise et ce jeune visiteur breton qui y réside depuis deux ans.



Le monastère de Mar Moussa se confond avec le paysage du désert. Le confort y est forcément monacal quand on y passe la nuit mais les superbes fresques peintes entre le XI° et XIII° siècles participent à l'ambiance magique du lieu.

On reprend la route et voici le Krak des chevaliers. Héritage des croisades, il a été assiégé en vain puis libéré des croisés grâce par la ruse au temps de Saladin. Dans ces mêmes XII° et XIII° siècles, je ne peux m’empêcher de le comparer avec le château de Coucy dans l’Aisne que je connais bien. L’un en Orient et l’autre en Occident, quatre mille kilomètres les séparent mais on retrouve cette même architecture démentielle et gigantesque. A le visiter, immenses réserves, fours à pain, pressoirs à huile, immenses stalles pour chevaux dont l’une d’entre elles pouvait accueillir 240 destriers, on mesure la vaine tentative d’essayer d’assiéger ce château. On estime qu’il avait une autosuffisance de vivres de cinq ans à l’intérieur. Nous avons effectué la visite sous un vent très fort, qui ne tarda pas à virer à la pluie en fin de journée. Avant de rejoindre un monastère pour la nuit, nous en visitons un autre, habité par des grecs orthodoxes de l’Ordre de Saint Georges. La vallée que nous parcourons s’appelle la vallée des chrétiens et il est amusant d’imaginer l’effet qu’avait du produire l’annonce de Georges Bush assimilant la Syrie à l’axe du mal… Le monastère dans lequel nous allons maintenant passer la nuit est celui d’une petite congrégation de religieuse et celle qui nous reçoit à longtemps vécu vers Bordeaux comme infirmière. Impeccablement tenu, nous goûtons un hébergement moins spartiate qu’à Mar Moussa. Il est intégré dans un village que nous visitons à la tombée de la nuit sous la pluie et où nous représentons la seule distraction des commerçants qui nous regardent passer d’un œil curieux. Leurs échoppes sont vides de clients et la seule agitation sera donnée par l’appel d’une église à la prière. Des ombres furtives et pressées d’échapper à la pluie s’extirpent de ruelles étroites en nous dévisageant avant de continuer leur chemin.
 


Le Krak des chevaliers, haut lieu des croisades, est impressionnant par sa taille. Il domine une vallée au sud de Homs, pas très loin d'où eu lieu la célèbre bataille de Qadesch entre Ramsès II et les hittites, deux mille ans avant qu'il soit construit.


En rejoignant un autre monastère pour y passer la nuit, voici celui de l'ordre orthodoxe grec de Saint Georges. Les icônes y sont magnifiques.

Le lendemain, c’est Hama, l’une des grandes villes du centre avec Homs et lieu également encore chargé d’histoire. Là où nous avons passé la nuit précédente, nous étions à peu près à 30 km à vol d’oiseau d’un lieu de bataille célèbre, celle de Kadesh où le jeune pharaon Ramsès II affronta les Hittites. Je me souviens du temple d’Abou Simbel dont les fresques racontent l’éclatante victoire du jeune roi mais il est probable qu’il y fut défait car cette bataille stoppa net la progression des égyptiens vers l’Est et le Nord. A Hama, c’est la technique millénaire des norias que nous admirons, grandes roues destinées à grimper l’eau sur les aqueducs. Malheureusement, elles ne sont pas en fonctionnement. Nous effectuons la visite au pas de course car nous envisageons de rejoindre Apamée. Ce site romain présente une allée à colonnade qui se déploie sur deux kilomètres dans sa partie visible car cet endroit gigantesque n’est que très partiellement découvert. Dans tous les villages aux alentours, on remarque les vestiges disséminés aux coins des murs, à l’angle des chemins, réutilisés pour consolidé ici et là une habitation. Chapiteaux grecs, corinthiens, colonnes torsadées, byzantines, tous les vestiges montrent à la fois les traces chronologiques des époques de l’antiquité mais aussi que ces terres arides et isolées constituaient un lieu de passage vers l’orient des différents peuples de la Méditerranée. On estime la ville forte de cinq cent mille âmes à son apogée.


Hama et ses fameuses norias de bois destinées à amener l'eau sur un réseau d'aqueducs.


Apamée nous accueille, et comme partout, avec les portraits de Bachar El Assad (on le trouve même en décalcomanie sur les voitures !) et de son père Hafez. Plus rarement représenté, au milieu ce n'est pas Bassel, le premier fils à qui devait revenir le pouvoir et qui s'est tué en 1994 dans un accident d'automobile, mais sans doute un élu local. Seule une infime partie d'Apamée est fouillée. La visite de Palmyre plus tard laisse imaginer les trésor enfouis. Apamée, mélange de tous les styles, chapiteaux corinthiens et colonnes byzantines est au carrefour de l'Orient et de l'Occident comme toute la Syrie.

 La journée n’est pas finie. Nous avons rendez-vous avec les villes mortes, c’est ainsi que l’on nomme Sergilla et El Bara. Cette fois-ci, ce n’est pas de la présence romaine dont ils témoignent mais de celle, plus tardive, des premiers chrétiens rattachés à l’église d’Antioche. Construit en pierre, ils demeurent magnifiquement conservés. On ne sait pas pourquoi ils ont été abandonnés. Des cimetières formées de monoblocs creusés à même la pierre et fermés d’un lourds couvercle témoignent du savoir faire. Les lieux ont été occupés jusqu’au VIII° siècle et peut-être plus tard. On évoque prudemment la conversion à l’Islam de la contrée pour expliquer l’abandon de ces villages de paysans bien évolués et outillés. Une autre hypothèse de l’abandon pourrait être la conséquence d’une épidémie mais il semble que cet abandon ait été durable et progressif. En tout cas, il semble antérieur à un tremblement de terre qui a sinistré la région au XII° siècle.
El Bara est aussi une ville abandonnée. Elle est plus impressionnante encore car les lieux sont restés disséminés au milieu des Oliveraies. D’ailleurs que ce soit à Sergilla ou à El Bara des pressoirs témoignent déjà de cette activité. A El Bara, une petite église avec des colonnes en pierres importées et chères témoignent de la richesse des échanges. Hussein, le gardien des lieux, nous guider au milieu des chemins et des oliviers. Il nous indique aussi la nécropole des prêtres et le pressoir à huile et nous raconte que lui-même et avant lui son père ont aidé les différentes missions d’archéologues. C’est aussi Hussein qui nous hébergera pour la nuit dans sa famille. Il a sept enfants et des petits enfants. Nous veillons avec nos hôtes dans un salon typiquement arabe, coussins tout autour de la pièce. La cuisine est excellente et la nuit sera bonne malgré la maison au centre du village.


Le temps d'apercevoir toute une famille sur une moto et c'est Sergilla, ville abandonnée depuis plus d'un millénaire, mais qui démontre les qualités de bâtisseurs des villageois qui y résidaient.


Mais El Barra, autre ville abandonnée se révèle plus impressionnante avec son tombeau parfaitement conservé. Plus secrète aussi avec ses ruines au milieu des oliviers.
 

Nous reprenons la route après un copieux petit déjeuner : ah le pain local, trempé dans une huile d’olive excellente puis dans un mélange de thym et de sésame…
Le temps est devenu gris et couvert, presque froid. Un orage menace qui éclatera pendant notre trajet en voiture. Nous rejoignons le monastère de Saint Siméon à la faveur d’une éclaircie. Saint Siméon le Stylite vécut en ermite haut d’une colonne pendant trente-sept ans ! Une église a été construite autour de cette colonne dont il ne reste plus que le soubassement et une curieuse pierre en forme d’œuf en son centre.
Après le calme de la soirée et de la nuit à El Bara, le silence des pierres de Saint Siméon, voici Alep. Notre chauffeur insiste pour que nous passions chez lui et nous faisons un détour dans la banlieue de cette grande ville pour rencontrer sa femme et ses deux enfants. Nous faisons connaissance autour d’un excellent café turc aromatisé à la cardamone. L’hospitalité en Syrie n’est pas un vain mot ! A Alep, la citadelle semble rythmer le cœur de la ville. Toutes les rues semblent partir de ce point central. Au demeurant, celle-ci est impressionnante, c’est une véritable ville dans la ville, construite au XII° siècle et détruite en partie lors des invasions des Mongols. Mais après tant de visites, c’est plus l’animation des souks qui nous occupe jusque tard. C’est le moment de flâner au milieu de la population locale, avec une glace à pistache en main devant les innombrables boutiques présentant le fameux savon d’Alep. Nuit à l’hôtel, en plein centre et repas dans un excellent restaurant, cela change de l’austérité pourtant bien sympathique des derniers jours.
 


Un tour rapide tandis que l'orage menace sur les lieux où Saint Siméon est resté trente-sept ans en haut d'une colonne. La base a été conservée et une pierre en forme d'oeuf rappelle l'emplacement de celle-ci.


 
Après le calme des monastères des derniers jours, Alep s'approche, célèbre pour son savon que l'on trouve en abondance dans les souks. La citadelle est incontournable pour admirer l'ensemble de la ville. Après, on peut se perdre à loisirs dans ses rues animées ou ses ruelles désertes, préférer la tranquillité d'une mosquée, regarder le soir tomber sur un minaret.

Le lendemain, nous décidons de rejoindre Palmyre par un détour qui nous même au bord de l’Euphrate. Nous y parvenons à côté d’un barrage et l’étendue d’eau retenue rend l’autre rive lointaine. Au-delà, c’est le croissant fertile, un relief de plaines et de collines qui s’évase jusqu’au Tibre. Et dire que c’est de cet endroit que sont parties les civilisations occidentales… Avant d’obliquer en direction du désert, nous nous octroyons une balade en triporteur avec une famille du coin, histoire de plaisanter. Le rire n’a besoin d’aucune traduction !



Le désert est par contre une chose sérieuse, presque oppressante à la longue. Rapidement la route goudronnée fait place à une véritable tôle ondulée où on ne peut pas dépasser 50 km/h et la route est encore longue jusqu’à Palmyre. Pendant des heures, nous serons seuls et nous croiserons qu’un seul véhicule, un camion à qui on demandera si nous ne sommes pas perdus. En réalité, la route relie les puits de pétrole disséminés dans le paysage. Ils surgissent comme dans un rêve dans le tremblement de l’air, avec leur balancier lent ou l’éclair agité d’une torchère qui semble surgir du sable. Le gardien du plus grand d’entre eux viendra à notre rencontre mais nous devrons contourner son chien affalé au milieu de la piste et qui ne bougera pas d’une oreille. Pourtant ce désert est peuplé de troupeaux. Nous apercevons de temps en temps quelques abris en toile ou en terre, quelques vieux camions citernes hors d’âge des familles de nomades qui les gardent. Tout semble à la fois hostile et la moindre présence humaine est rassurante. Pourtant c’est presque avec regret que l’asphalte prend à nouveau la place de la vieille route défoncée. Avec elle, c’est le retour de l’activité, petits hameaux disséminés, garages, boutiques, réseaux d’irrigations, alors c’est parfois la tache verte d’un champ de blé dans ce printemps éphémère car la sècheresse et la chaleur reprendront vite le dessus.

Où est la piste ?


Rares villages mais le salut des enfants sur notre passage est universel.

Palmyre arrive presque sans crier gare. C’est une ville assez modeste dont toute l’activité semble découler de l’ancienne Palmyre, la cité romaine qui, elle, est impressionnante : milliers de colonnes, temples, bains, agoras, des avenues de plusieurs kilomètres. Nous avons le temps d’admirer la totalité de la ville dans la splendeur du soleil couchant, perchés sur une colline occupée par une citadelle érigée au XVII° siècle. Palmyre représentait une étape de la route de la soie de même que Pétra en Jordanie. Il faut imaginer l’arrivée des marchands dans cette ville romaine surgie au milieu des sables et notre périple qui n’a duré que quelques heures au milieu du désert laisse facilement envisager le choc que pouvait représenter cette cité majestueuse et riche, encombrée de caravanes, de chameliers et de marchands parlant toutes langues. Nous ne pouvons résister à l’envie d’aller de nuit visiter les abords du site archéologiques et les vestiges paraissent encore plus grandioses sous la lune. Mais c’est surtout le lendemain que nous visiterons les lieux ainsi que quelques tombeaux collectifs qui pouvaient accueillir jusqu’à cinq cents corps empilés sur des étagères dans des constructions verticales.


A Palmyre, le ciel est indigo, mais c'est au coucher de soleil que les ruines et les colonnes semblent s'élever et se teinter de rose.


Le site est grandiose mais il faut prendre le temps d'en admirer tous les détails comme la beauté de ces colonnes monolithiques en granit importé d'Egypte.
 

Mais le voyage touche à sa fin, il nous faut rejoindre Damas, encore à deux cent cinquante kilomètres. Nous nous arrêtons en route pour déjeuner à l’incontournable Bagdad café, puis voici les faubourgs de Damas, la circulation, les embouteillages, les immeubles : retour à la civilisation. Une dernière visite dans les souks de la capitale s’impose. Ici, personne ne se soucie de l’étrangeté des touristes que nous sommes. On côtoie des jeunes branchés avec des jeans à la mode, des femmes en noir ou, au contraires, découvertes et colorées. Au détour des rues, on tombe parfois sur des voitures extraordinaires comme cette vieille Jaguar MK7 des années cinquante qui ferait pâlir d’envie un collectionneur occidental. Nous regagnons un Monastère pour une très courte nuit : l’avion décolle à 3h du matin et il faudra se lever à minuit et demi.
 


Éclectisme de la Syrie et douceur de l'accueil. Encore une dernière promenade dans les souks. Encore un dernier et somptueux coucher de soleil.

(01/04/2010)