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Faux nègres : album photos

 


Pour lui rendre hommage, dire combien les photographies de Raymond Depardon auront été importantes pour moi et sources d'inspiration, notamment celle de La France (Seuil).
Aussi, je suis très heureux qu'il ait accepté que l'une d'entre elles illustre la couverture de Faux nègres.

« Tout doucement,
j’allais vers l’espace public,
l’espace vécu, le territoire.
 »
Raymond Depardon, La France

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L'illustration de couverture de mon livre
est la façade de la mairie de Waben (Pas de Calais)

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Toujours de Raymond Depardon, maison à Commercy (Meuse)

" La première habitation est une maison pimpante et modeste, colorée comme un bouchon de pêche à la ligne : un crépi tendre, des volets couleur tilleul, des géraniums aux balconnières. Plus loin, les fermes sont grises et les demeures des lotissements les plus récents sont toutes semblables, avec un barbecue oublié à la pluie, une balançoire vide et une haie de thuyas qui rechignent à pousser. Celle qui marque l'entrée dans la commune ressemble à une maison de garde-barrière ou d'éclusier, on s'attend à voir une locomotive égarée ou une péniche échouée au milieu des roses trémières."
(Faux nègres, p. 31)

 

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"C'était le sens de l'article du Tehran Times, lu dans un avion quelques mois plus tard, un 27 avril, le jour de l'anniversaire de la femme qui l'attend depuis à Ispahan, une surprise qu'il voulait lui faire. Ils se connaissaient si peu encore. Un mois plus tard, la réélection d'Ahmadinejad provoquerait les troubles qu'on sait."
(Faux nègres, p. 213)

Quelques photographies, souvent prises au hasard de voyages, comme cette exacte réplique de la ferme que j'avais imaginée et s'apercevoir de la faute d'orthographe (le "I" à la place du "Y", alors que j'avais si aisément placé de mémoire les deux "R" et le "H". Par hasard également, je suis tombé sur la rue aux Choux à Bruxelles : plus rien ne rappelle l'éditeur vers lequel se rendit Rimbaud.

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"Une ancienne publicité (BIRRH) est encore visible sur le coin gauche de la porte en tôle corrodée. Le toit qui coiffe l'ensemble est en bon état, si on le compare à la plupart des autres fermes. Ses tuiles orange et moussues, exposées à l'ouest, attirent des merles en été pour chanter la venue du soir. "
(Faux nègres, p. 46-47)

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" Redescendu de son grenier après l'été 1873, il avait porté ses élucubrations rue aux Choux, à Bruxelles : c'était le passage obligé pour le titre de poète, selon les codes que nous avons établis une fois pour toutes : publication portant foi, augmentée a minima d'un envoi à titre gracieux, juste dix-huit caractères tracés dans la précipitation ( A P. Verlaine / A. Rimbaud) et qu'on n'en parle plus."
(Faux nègres, p. 114-115)

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" Il faut se rassembler ", " il faut écouter les Français ", " il faut prendre des dispositions ", " il faut combattre les inégalités ", " il faut une société plus juste", ânonne l'homme-à-tête-de-chérubin, semblable à l'un de ces angelots en stuc qui ornent les murs et les décors de son palais présidentiel. La maquilleuse a poudré ses joues, on a déroulé des câbles en travers de son bureau, les embrasures dorées s'embrasent sous la lumière des spots, la caméra le fixe d'un œil noir."
(Faux nègres, p. 304)

 

 

 

 

 

  Vues du village qui a inspiré cette histoire. Je m'y suis rendu au printemps 2013 en journaliste d'occasion, comme Pierre, le personnage principal. J'ai participé en effet au Libé des écrivains (voir Notes d'écriture du 27/03/2013). Le livre était déjà commencé depuis plusieurs mois.


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"Demain, il marquera l'abréviation du parti en lettres gigantesques sur une vieille citerne rouillée qui lui appartient, délaissée en bordure d'un de ses champs, mais qui domine la vallée. On verra de loin le sigle politique curieusement entouré d'un cœur, comme une de ces déclarations passionnées et éprises qu'on grave au couteau sur le tronc des arbres."
(Faux nègres, p. 355)

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"Ecole des filles à gauche, école des garçons à droite, complété par Mairie au milieu, le bâtiment est surmonté d'une horloge, histoire de ne pas laisser qu'aux églises et aux curés le privilège de scander la vie du village. En haut de quelques marches de pierre, la porte de la mairie est restée entrouverte."
(Faux nègres, p. 124)

 

 

"Les hauteurs forment un couvre-chef de taillis au sommet de quelques collines entourant le village, comme si les champs et les prés qui gravissent les pentes s'étaient arrêtés en chemin."
(Faux nègres, p. 146)

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"Le maire, encore : Je n'aime pas la ville voisine (3000 habitants), c'est grand, il y a des immeubles (quatre étages au maximum), je m'y sens perdu, un étranger. Le maire, toujours : Attention, hein, j'aime bien le progrès ! La commune a un parc d'éoliennes sur les hauteurs du village."
(Faux nègres, p. 134)

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